Harding - The Little Book of Life and Death

LE PETIT LIVRE DE LA VIE ET DE LA MORT

Douglas Harding est n en 1909 Lowestoft, en Angleterre, dans une famille qui, depuis deux gnrations, appartenait la secte religieuse connue sous le nom de Exclusive Plymouth Brethren. vingt et un ans, alors qu'il tudiait l'architecture l'University College de Londres, Harding a apostasi des Frres et a commenc sa recherche de lui-mme, de sa propre voie vers la vrit qui nous libre .

Harding a pratiqu l'architecture Londres, en Inde et dans son Suffolk natal, mais son souci rel et permanent tait de dvelopper une alternative crdible, intellectuellement honnte et pratique la foi qu'il avait perdue en quittant les Frres. Ce livre a t l'un des rsultats de cette passion dominante. Il a beaucoup crit sur le mme sujet, a enseign la religion et la philosophie compares, et a donn des confrences et dirig des ateliers dans le monde entier sur voir qui nous sommes vraiment . Harding est dcd en 2007 l'ge de 97 ans.

Prsentation de couverture

Au cur de ce livre se trouvent neuf tests pratiques pour l'immortalit, et en leur cur se trouve le test intitul Mettre sur l'immortalit . En consquence, il figure sur la couverture.

Avant-propos

Le Petit Livre de la Vie et de la Mort est un dlice. J'y entends l'cho du rire cosmique. Il parle avec un humour et une simplicit la hauteur de la tche qu'il s'est fix de confronter les hobgobelins conceptuels de la mortalit et d'exposer le sophisme de la mort. Je suis tonn qu'un si petit livre puisse dcimer si compltement les croyances chries dans les domaines de la naissance au vieillissement jusqu' l'au-del, et le faire sans douleur et mme avec joie. C'est la marque de la vraie compassion qui surgit de la vacuit.

Suivant la tradition du Bouddha qui a averti que nous ne croyons pas les autres sur parole sur la vrit de l'existence, mais plutt l'exprience par nous-mmes, DEH pose un certain nombre d'expriences provocatrices pour lui-mme et pour nous qui renversent une une nos ides prconues sur nous-mmes. Avec la mme position intransigeante qu'un Ramana Maharshi, il nous entrane plus profondment dans le monde sans personne de Neti, Neti ! (Pas a, pas a !) jusqu' ce que nous arrivions au point o nous sommes... tout et tout. Le voyage nous emmne travers la science occidentale (NDE et quarks) et les traditions mystiques de l'Est et de l'Ouest. maintes reprises, DEH rejette les ascensions douces refltes dans des doctrines telles que la rincarnation et le karma en faveur du chemin zen escarp qui n'a pas de balustrade.

DEH, comme mon propre gourou, Neem Karoli Baba, est dans la tradition des coquins spirituels . Le fait que son corps ait 79 ans, suggre-t-il, le pousse avec un sentiment d'urgence qui, dans l'incertitude de notre temps, est entranant. Car il se rend compte que s'il ne se dgage pas d'tre quelqu'un, avant de mourir, il finira, selon les mots de Rumi, avec un appartement dans la ville de la mort . Mais je ne suis pas dupe. Il ne joue qu'avec nous. Car il est digne de la distinction accorde aux grands matres lorsqu'ils sont appels les morts-vivants . Et ce qu'il nous a offert est un cadeau gracieux. Grce ce don, je prdis, la littrature sur la mort ne sera plus jamais la mme.

Ram Dass

Prologue

C'tait la coutume des matres zen sur leur lit de mort de composer un gatha - une condensation potique des ides d'une vie spirituelle longue et dvoue, un commentaire final sur la vie elle-mme et la mort imminente. Cet essai est ma conclusion gatha. Ou plutt, a le serait si j'tais un matre zen (ou du moins un homme zen), et j'tais videmment arriv la toute fin de ma vie, et j'crivais en vers.

Tout de mme, la composition de quelque chose comme un gatha profane et en prose l'heure actuelle, cela ne me semble pas seulement un exercice utile un tri, un bilan et une clarification globale mais un projet qui est ncessaire pour moi si ce n'est pour les autres, et trs urgent, et en fait attendu depuis longtemps. Car dj, soixante-dix-neuf ans, j'ai vcu deux, voire trois fois plus longtemps qu'en moyenne il n'y a pas si longtemps. , rapproche beaucoup plus le moment o je serai enfin sorti de la vie peut-tre sans avertissement du tout. Dans quoi? Existe-t-il une question plus urgente, plus cruciale ? Il me semble stupide, mprisable l'autruche et tout fait irresponsable, de ne pas prparer ce moment de vrit en me demandant maintenant... et maintenant... et maintenant (tant que demander est bon, et je' je ne suis ni malade, ni souffrant, ni drogu ni press par le temps) des questions telles que : Qu'est-ce que vivre exactement, puis mourir ? Dois-je vraiment mourir, et si je le dois est-ce bien une impasse, la grande dception, la conclusion amre et dsordonne de l'aventure qui a commenc de manire si prometteuse en 1909 ? Et surtout, est-il possible de faire quelque chose ds maintenant, d'abord pour assurer sa survie, et ensuite pour influencer sa qualit et s'assurer qu'il vaut la peine et est prfrable l'anantissement ?

Entrer dans ces questions aussi franchement et compltement que possible est peu prs l'effort le plus pratique de toute ma vie. Mme si personne d'autre ne lisait mon pseudo-gatha, il demande tre crit, clairement et honntement. (Je dois faire tout mon possible pour tre honnte avec moi-mme : sur ce sujet de tous les sujets toute suppression de preuves importunes, toute tricherie, ferait de l'ensemble du projet une perte de temps ridicule.) Je pourrais l'appeler le mien hautement Livre des Morts personnel et dmythifi pas du tout gyptien ou tibtain bien sr, ou mme religieux dans un sens ordinaire, mais franchement contemporain et occidental et pragmatique. Car je vise mener cette enqute dans un esprit qui valorise le lambeau le plus lim des preuves actuelles , la plus faible lueur de premire main l'exprience, le moindre lan d'humilit face au donn, plus haut que les bibliothques pleines d'critures et de commentaires savants. Ici, rien aussi exaltant et sacr soit-il n'est croire ; tout, aussi banal soit-il, est essayer et tester. Dans cette affaire de vie ou de mort, je peux me permettre de ne prendre aucun enseignement sur la confiance, de ne compter sur personne pour le dire et de ne ngliger aucun indice. Ici, la porte de la mort sinon nulle part ailleurs je me retrouve oblig de suivre les conseils du Bouddha mourant et d'tre une lampe pour moi-mme, de ne me trouver aucun refuge extrieur.

Cette attitude prudente et irrespectueuse envers l'establishment religieux, envers toute autorit sacre, est rendue encore plus ncessaire maintenant que (comme je le montrerai prsentement en dtail) de nouvelles preuves empiriques importantes sur notre sujet sont disponibles. Cette preuve est de trois sortes. La premire dcoule des comptences et de l'attitude sceptique et ambitieuse de la science moderne, ainsi que de certaines de ses dcouvertes relles en particulier en physique des particules. La seconde dcoule de recherches rcentes sur les anecdotes de patients qui ont t ramens de mort imminente. La troisime dcoule d'une srie d'expriences simples que j'ai utilises au cours des trente dernires annes pour enquter sur notre nature intrinsque ou Premire Personne, des techniques pour percevoir directement qui ou quoi est ici qui mne ces expriences, qui ou quoi vit et meurt, qui ou qu'est-ce qui ne fait rien de la sorte. (Une slection de ces expriences constitue l'pine dorsale de ce livre, et - lorsqu'elle est ralise et pas seulement lue - ne peut manquer de rgler la question de sa nature et de sa destine.) Ces trois dveloppements - et surtout le dernier - exigent que l'ensemble sujet soit ouvert de nouveau, et que nous repartions de zro avec un esprit aussi impartial que possible.